Les grands noms de l'empire   



Baron Dominique-Jean Larrey 1766-1842

Né à Baudéan, prés de Bagnéres-de Bigorre le 6 juillet 1766, Dominique-Jean Larrey personnifie vraiment la chirurgie militaire pendant la grande épopée napoléonienne.
Élève de Louis à Lyon et de Desault à Paris, il est aide-chirurgien à l’Hôtel Dieu en 1789.
Après ses études de médecine, il s’établit à Paris puis devient chirurgien de marine quand débute la Révolution.
Dominique Larrey est affecté comme chirurgien-major à l’armée du Rhin en 1792 et la suit dans sa campagne d’Allemagne.

L’autonomie que le service de santé avait conquise de 1792 à 1795 ne fut jamais consacrée. En 1796, les commissaires de guerre donnaient leurs ordres au service de santé.

Horrifié par la mauvaise organisation du service de santé, il crée à Mayence, en 1793, un cours de perfectionnement.
Chirurgien en chef de la XIVme armée, il l’accompagne en Catalogne, puis enseigne aux hôpitaux militaires de Toulon et du Val-de Grâce.

De retour à Paris en 1797 au mois d’août, il propose la réorganisation du service pour l’armée lors de la campagne d’Italie.
Il Imagine notamment la création de centurie ou ambulance volante, composée de trois décuries, comprenant chacune quinze chirurgiens sous le commandement d’un commandant-chirurgien et douze voitures à cheval légères et suspendues, les unes à quatre roues, les autres à deux roues, qui doivent permettre un accès au champ de bataille le plus rapidement possible, et d’opérer dans les vingt quatre heures.
Des soldats au nombre de 25 à pied et 12 à cheval, étaient également équipés pour apporter des soins.
Même ainsi secourus, la plupart des blessés durent attendre prés de quatre ou cinq jours après la bataille pour être soignés.

Il embarque en 1798 comme chirurgien sur la frégate La Vigilante, et accomplit à son bord la campagne de Terre-Neuve.
Chirurgien en chef de l’armée d’Orient en 1798, Larrey participe à l’expédition d’Égypte.
S’adaptant aux conditions locales, le chirurgien installe ses ambulances volantes à dos de chameau.
Pendant la campagne de Syrie, on l’avait surnommé « la providence du soldat » .

En 1798-1799, le consulat réduisit les hôpitaux, les effectifs du personnel de santé, les soldes et tous les avantages consentis par la révolution. En l’an XII (1803) le conseil de santé fut supprimé, les officiers de santé rabaissés au rang de personnel technique.

Chirurgien en chef de la garde consulaire en 1800, inspecteur général du Service de santé, il est promu chirurgien en chef de la Grande Armée. Larrey suit celle-ci en Allemagne, en Espagne, en Autriche.

Il est fait baron de l’Empire sur le champ de bataille de Wagram (1809). En 1812, la Russie, puis blessé et fait prisonnier à Waterloo en 1815.

Napoléon qui savait l’importance de l’hygiène militaire, reconnaissait qu’une bonne organisation chirurgicale était indispensable à ses armées. Il laissa engager une lutte perdue d’avance contre la corruption, l’incompréhension et la négligence de l’intendance. Ainsi faute d’ambulance, les blessés étaient abandonnés plusieurs jours sur le champ de bataille, parmi les cadavres, et finalement ramassés par les paysans.
Seule la garde impériale avait un corps de chirurgie, dirigé par Larrey lui-même.

En tant que chirurgien militaire, Larrey eu à faire face à de nombreuses blessures ou pathologies.
Il traitait le tétanos par névrotomie et amputation.
Au niveau de la tête et du cou, les plaies étaient suturées immédiatement.
Au niveau du thorax, les plaies étaient refermées en vue de leur transformation en hémothorax.
Au niveau de l’abdomen, l’abstention était de mise avec administration d’opium.
Au niveau des membres, l’amputation et la résection au niveau du coude ou de l’épaule.
Les fractures étaient traitées par immobilisation au moyen de bandes imbibées de blanc d’œuf pour les durcir.
Il montra comment on devait soigner les gelures des membres, les plaies gangreneuses et les brûlures.

On l’a accusé d’avoir abusé des amputations. L’avenir lui donna raison car l’amputation précoce permettait de sauver prés de trois-quarts des blessés et évitait la propagation du tétanos.

En 1800, il embaume le corps de Kléber, assassiné au Caire, des Colonels Morland et Barranègre tués à Austerlitz, ramené en France dans un tonneau.

Larrey est resté légendaire par son désintéressement et par son dévouement à l’Empereur. Vivant pour les soldats, insensible au danger, à la fatigue ou à la faim tant que sa tâche n’était pas terminée.
Blessé et fait prisonnier à Waterloo, sur le point d’être fusillé, le baron Larrey fut sauvé par un officier prussien qu’il a jadis soigné. Il sera libéré à la paix.
Membre de l’Académie de Médecine lors de sa création en 1820, Larrey enseigne au Val-de-Grâce de 1826 à 1836.En 1830, membre titulaire du conseil de la santé.
En 1831, le baron Larrey est chargé d’organiser le service de santé de la nouvelle République belge. Il est mis à la retraite en 1836 et se consacre à la clientèle privée.
Son fils Hippolyte sortit premier du Val-de Grâce, enseigna à son tour à la Clinique Chirurgicale en 1841.
Au retour d’un voyage d’inspection en Algérie, Larrey meurt à Lyon le 25 juillet 1842, âgé de 75 ans.
Son nom figure sur les tablettes de l’Arc de Triomphe de l’Étoile, comme ceux de Percy et Desgenettes. Si un seul nom avait dû être gravé, le contexte politique du moment aurait sans doute désigné Larrey, l’Histoire vraisemblablement Percy.
Durant les campagnes du consulat et de l’Empire, il assista à plus de soixante batailles et à quatre cents combats.
Intrépide au milieu des balles et des boulets, il s’empressait au prés des blessés et, par sa création d’ambulances volantes, il assurait à tous, pour la première fois depuis que les hommes se faisaient la guerre, des soins immédiats.

                                                                                                                                                                                                                                                                       Travail de recherche : Meylemans Rudy

                                                   

 

     

 

 

Le masque mortuaire de Larrey et le moulage de sa main

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Pierre François Percy

Pierre-François Percy est né à Montagney (Haute-Saône) le 28 octobre 1754.
Fils de chirurgien, il étudie pendant le règne de louis XVI à Paris, il est reçu en 1775 comme docteur en médecine à la faculté de Besançon.
Pendant son service militaire il obtient un brevet de chirurgien, et il devient chirurgien au régiment de Berri-cavalerie en 1782.
Chirurgien en chef des armées révolutionnaires, il aurait pu probablement réaliser de grandes choses si son caractère ne lui avait valu de nombreux ennemis qui prirent plaisir à faire échouer tous ces projets.

Il propose la transformation des trains d’artillerie bavarois attelés, en véhicule sanitaire.
Cette ambulance est capable de transporter rapidement les membres du corps mobile de chirurgie à califourchon directement sur le champ de bataille. En raison de sa forme on la surnomma « Wurst », mot allemand signifiant saucisse.

Il propose alors la création d’un corps indépendant de chirurgiens des armées, d’une compagnie d’infirmier et d’un bataillon militaire d’ambulance.
Le principe de bataillons d’ambulance est admis (seize caissons et quarante-huit cabriolets) mais l’administration ne permettra la création d’un corps d’infirmier qu’en 1809 puis, en 1813 : celle des despotats de l’empire, brancardiers militaires chargés de la relève des blessés, ils utilisent un brancard démontable dont chaque élément était constitué de la lance d’un brancardier.
Ce dernier était de plus équipé de moyens de soins à l’intérieur de son shako.

Le premier aussi il aurait eu l’idée des sociétés de Croix-Rouge et de la Convention de Genève.
Inspecteur général du service de santé des armées en l’an XII (1803), il se retrouve chirurgien en chef de la Grande Armée au camp de Boulogne.
La grande Armée a été, au commencement, le nom donné par Napoléon pour désigner l’armée d’invasion de l’Angleterre basée à Boulogne.
Percy est chirurgien de l’armée d’Allemagne : à Austerlitz (2-12-1805), à Iéna (14-10-1806), à Eylau (8-02-1807), à Friedland (14-06-1807) puis en Espagne (campagne de 1808-1809).

A Eylau, Percy est chirurgien en chef de la Grande Armée ; il assiste à la bataille et sera d’ailleurs immortalisé dans le tableau de Gros en train de secourir un soldat russe. Il raconte le lendemain, les amputations, le nombre grandissant de soldats blessés, qui souffre du froid et les chirurgiens couverts de sang. Et comment il essaye d’améliorer la condition de vie de ces malheureux.

Membre de l’institut : il entre à l’Académie des Sciences en 1807.
Contrairement à Larrey, Percy essaye d’éviter autant que possible l’amputation.
Il est fait baron de l’Empire après Wagram (6-07-1809) au cours de la deuxième campagne du Danube.
A partir de 1809, pendant les dernières guerres de l’Empire, le baron Percy, victime d’ophtalmie à répétition, empêché par son âge de suivre la Grande Armée, assura presque seul les services d’inspection de la rue de Varenne (Hôtel de Villeroy, où les inspecteurs du service de santé des armées de terre allaient se retrouver en 1806), il se consacra également à l’enseignement à la Faculté de Médecine de Paris.
Pendant la campagne de France, le 1er avril 1814, le chirurgien Percy sauve 12000 blessés russes et prussiens.
Envoyé durant les cent jours à la chambre des représentants par les électeurs de Haute-Saône il est mis à la retraite en 1815 au second retour des Bourbons, notamment à cause de ses prises de position en faveur des blessés des armées napoléoniennes, pour s’être rallié à Napoléon durant les Cent-Jours.

Cependant, lors de la création de l’Académie de Médecine, une ordonnance royale du 27 décembre 1820 le nomme membre honoraire de la section de chirurgie.


Vers 1820, c’est Pierre-François Percy qui inventa les fils de suture métalliques.
Il décède à Paris le 10 février 1825.
Le nom de Percy figure sur les tablettes de l’arc de Triomphe de l’Etoile, comme ceux de Larrey et Desgenettes.
Si un seul nom avait dû être gravé, le contexte politique du moment aurait sans doute désigné Larrey, l’histoire vraisemblablement Percy. D’ailleurs, certains contemporains ne s’y trompèrent pas : lorsque le peintre Antoine-Jean Gros peignit « Napoléon visitant le champ de bataille au lendemain de la bataille d’Eylau le 9 février 1807 », Larrey intervint pour y trouver place. Percy ne fit aucune démarche, et c’est lui qui figure sur l’immense toile, soutenant un blessé.


                                                                                                                                                                                                                                                                                      Réalisation : Meylemans Rudy


           

    

     

 Tombe de Pierre François Percy    

     

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Pierre  Lefort

Brillant médecin de la marine né à Mers en 1767.
A l'âge de 26 ans il obtient un emploi de chirurgien de 3e classe dans la marine ou il embarque sur "l'Indomptable"à Brest.
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Médecin de marine, il fait partie de l'héroïque équipage du "Vengeur".
Lors de sa première campagne il assiste aux combats du 1er juin 1794.
Il reste trois ans en Angleterre prisonnier.
Il rentre en France en 1797.
Il fut employé dans les hôpitaux des grands ports de la marine ou sur des vaisseaux.
Le 21 octobre 1805 et à la suite du désastre de Trafalgar, Lefort est fait prisonnier.
Renvoyé sur parole, il reprend son service dans les hôpitaux, realise des études médicales, concourt à des prix de faculté de médecine et est récompensé.Il est aussi reçu docteur.
En 1808 Lefort est nommé médecin en chef du premier arrondissement maritime de l'empire.
En 1826, Chevalier de la Légion d'Honneur et membre de l'Académie de Médecine de Paris.
Il a réalisé entre autres des travaux majeurs sur la fièvre jaune.
Il meurt le 13 janvier 1843 à 76 ans.
Il repose au cimetière de la Madeleine.

travail de recherche: Meylemans Rudy

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Baron Jean-Nicolas Corvisart

Dricourt 1755- Paris 1821

 

     Ancien élève d’Antoine Petit le seul docteur de Paris sachant opérer et accoucher, puis de Pierre-Joseph Desault, créateur de la clinique chirugicale et de Desbois de Rochefort.

     Il devient médecin des pauvres et entre à l’hôpital de la Charité.

     Nous sommes en 1788, Corvisart venait à peine de passer sa thèse de Doctorat lorsqu’il succède à Rochefort.

 

     Chaque matin il parcourt les salles avec ses élèves après quoi il leur donne une leçon magistrale à l’amphithéâtre.

Le diagnostic est l’objet de ses préoccupations les plus attentives.

Il perfectionne le procédé de la percussion imaginé par Auenbrugger en 1761.

Chaque fois qu’il en a l’occasion l’autopsie confirme son diagnostic.

Un décret de l’assemblée législative de 1792 ayant supprimé toutes les corporations enseignantes, toutes les facultés de Médecine, Collèges de Chirurgie et un Collège de Pharmacie disparaissent ainsi que l’Académie de chirurgie et la société Royale de Médecine et avec elles toutes les sociétés scientifiques.

Dés lors la profession médicale n’ayant plus de défenseur, elle se trouve livrée à un charlatanisme sans retenue.

 

     Vers la fin 1794, les études médicales sont peu à peu réorganisées.

C’est ainsi que vont naître les écoles de santé de la Révolution, prélude des futures facultés de Médecine et de Pharmacie.

     En 1795 , à la création de la nouvelle école de santé de Paris, Corvisart fut recruté comme professeur pour la Clinique Médicale.

Convaincu de la nécessité d’une observation rigoureuse des symptômes, il met au point une méthode de médecine clinique.

Les étudiants, mais aussi également les médecins français et étrangers, se pressent à ses cours.

     Maintenant qu’il est médecin-chef d’un grand hôpital parisien, il ambitionne de faire pour la médecine ce que son maître Desault a fait pour la chirurgie ; il fonde en 1795 l’ école de Clinique Médicale.

 

     En 1797, il acquiert une immense réputation, Professeur, il enseigne au Collège de France.

Quand Joséphine, qui l’a connu chez Barras, le présente au Premier Consul, Corvisart est l’une des grandes figures de la médecine.

Ses manières tranquilles et la sûreté de son diagnostic séduisent Bonaparte.

Il se l’attache comme premier médecin, charge assortie d’appointements confortables, et le couvre d’honneurs.

Officier de la Légion d’Honneur, Baron, Commandeur de l’Ordre de la Réunion.

Recommandé par plusieurs membres de l’entourage de Bonaparte, et par Joséphine elle-même, il parvient à gagner la confiance du Consul qui se méfie des médecins, et à dissiper ses malaises par un régime alimentaire strict (1801).

Pendant une dizaine d’années, Corvisart est proche de Napoléon.

Premier médecin de sa Majesté Impériale en 1804, Baron l’année suivante, Corvisart accompagne l’Empereur en Italie en 1805 , puis en Autriche en 1809.

Le praticien soigne également Joséphine. L’Impératrice ne cessant de réclamer des médicaments Corvisart lui prescrit des pilules qui ne sont que de la mie de pain enveloppée dans du papier d’argent.

 

     Lorsque le premier Consul constate que son épouse ne peut lui donner d’héritier, Corvisart établi que Joséphine est responsable de cette stérilité et la soumet à un traitement.

 

     Corvisart participe en 1808 à la vulgarisation de l’usage de la percussion.

     A Vienne en 1809, il annonce à l’Empereur la grossesse de Marie Walewska.

 

     Comblé d’honneurs par l’Empereur, le médecin entre à l’institut en 1811.

Bien qu’ami de Joséphine il sait gagner le confiance de Marie-Louise dès son arrivée en France, il suit sa grossesse et aide plus tard Dubois, à accoucher l’Impératrice en mars 1811.

A la nouvelle de l’abdication, en 1814, Corvisart choisit de rester auprès de l’Impératrice, qu’il accompagne dans son exil à Blois.

    

     Redevenu premier médecin de Napoléon aux Cent-Jours, il se retire après Waterloo.

     Il meurt en 1821, après plusieurs attaques d’apoplexie, cinq mois après son impérial patient.

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                 Travail de recherche: Meylemans Rudy

 

                                                                         

 

 

 

Jean François Coste

 

Médecin Militaire

 

     Jean François Coste naquit à Ville dans le département de l’Ain le 4 juin 1741 d’un père qui exerçait l’art de guérir.

 

     Après avoir fait avec succès ses premières études à Belley, puis au petit séminaire de Lyon, le jeune Coste se décida à embrasser la profession de son père.

Afin de rendre son instruction complète, il partit pour Paris.

Les épreuves pour obtenir le titre de Docteur étaient alors fort dispendieuses, les moyens de Coste ne pouvaient y suffire. Muni de connaissances solides, il se rendit à Valence où il acquit le Doctorat puis repartit dans son pays natal.

 

     L’occasion d’exercer ses talents ne se fit pas attendre.

Une épidémie alarmante s’étant répandue dans la contrée, le jeune Coste vola au secours des malades et leur prodigua ses soins avec un zèle et un dévouement qui furent couronnés de succès.

Des confins de Bugey et du pays de Gex, l’épidémie s’était propagée jusqu’à Ferney habité alors par Voltaire qui lui fit un accueil plein d’estime et de bienveillance.

Lorsque, à l’occasion des troubles de Genève, il s’agit d’établir à Versoy un hôpital militaire pour les troupes envoyées sur cette frontière, Coste demanda la place de médecin de cet hôpital, et l’obtint à la recommandation de Voltaire.

  

     En 1772, Coste passa à l’hôpital militaire de Nancy.

Cette ville présentait à cette époque quelques quartiers peu salubres et, dans l’intention de remédier à cet inconvénient, l’Académie de Nancy avait mis au concours cette question d’insalubrité.

Coste traita habillement ce sujet, et son mémoire fut couronné en 1773.

 

     Ami du soldat, au détriment duquel se commettaient certaines dilapidations à l’hôpital militaire, Coste signala au gouvernement les vices de cette administration, mais, ses justes plaintes n’ayant pas été écoutées, il donna sa démission, alla passer quelque temps à Bouillon, puis fut envoyé à l’hôpital militaire de Calais.

 

     La guerre d’Amérique ne tarda pas à lui ouvrir une plus vaste carrière.

Il fut nommé médecin en chef de l’armée envoyée aux Etats-Unis sous les ordres du comte de Rochambeau.

Dans ce poste important, Coste déploya des talents, une activité, un dévouement qui lui valurent l’estime de Washington, l’amitié de Franklin et l’adoption par la plupart des universités américaines.

Revenu en France en 1783, il reçut en récompense de ses services une pension de 3000 livres.

L’année suivante, il fut nommé médecin consultant des camps et armées du roi, et appelé à Versailles au bureau de guerre pour être chargé de la correspondance avec les officiers de santé militaires.

   

     Il devint successivement inspecteur des hôpitaux de l’Ouest en 1788, premier médecin du camp de Saint-Omer, et membre du conseil de santé des armées.

Il entra constamment dans la composition de tous les conseils de santé militaire près du ministre de la guerre.

 

     En 1796, Coste fut nommé par le directoire médecin en chef de l’hôtel des invalides, et il vécut tranquille dans cet asile des vétérans clé la gloire jusqu’en 1803, époque où il fut encore arraché au repos pour aller remplir les fonctions de médecins en chef de l’armée des côtes, puis de la Grande Armée, avec laquelle il fit les campagnes d’Austerlitz, d’Iéna et d’Eylau.

Les fatigues et les privations qu’il éprouva en Pologne, jointes à l’accumulation des années, portèrent le trouble dans sa santé, et déterminèrent une affection nostalgique, qui lui fit solliciter l’autorisation de rentrer en France.

     Après l’avoir obtenue, il revint au milieu de sa famille et des braves invalides reprendre ses anciennes habitudes, sa tranquillité morale et sa santé première.

 

     En 1814, Louis XVIII le nomma commandeur de la légion d’honneur, dont il était déjà officier, puis chevalier de Saint-Michel.

Coste fit partie de la commission qui fut chargée de rendre compte au roi de l’état de l’enseignement de la médecine et de la chirurgie en France.

 

     Coste vécut exempt d’infirmité jusqu’au 8 novembre où il termina sa 79e année après une affection de poitrine qui dura que six jours.    

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                       Travail de recherche: Meylemans Rudy

    

    

 


 

René-Nicolas Desgenettes

1762-1837

Médecin de la Grande Armée française.

 

 

     René-Nicolas Dufriche Desgenettes est né à Alençon le 23 mai 1762.

Après avoir étudié dans un collège des Jésuites dés 1776, il suit les cours du collège du Plessis à Paris. Il s’intéresse alors à l’étude des sciences naturelles.

Après avoir été reçu maître des arts (équivalent du baccalauréat), il se dirige vers des études de médecine. Son initiation se fait dans les services hospitaliers de Pelletan et de Vick d’Azyr.

Il fréquente les services de Desbois, Rochefort et Boyer. Puis il se rend en Italie où il reste quatre ans.

En 1789, il revient en France, passe ses derniers examens à Montpellier et le 6 juillet soutient sa thèse sur « la physiologie des vaisseaux lymphatiques ».

Après quelques mois dans le laboratoire de Chaptal, en octobre 1791 il décide de se rendre à Paris.

L’agitation politique est forte, le jeune Desgenettes prend fait et cause pour les girondins, groupe de députés républicains modérés.

La plupart de ses amis ayant fini sur l’échafaud, il se réfugie à Rouen.

Puis sur les conseils de son maître Vicq-d’Azyr il s’engage dans l’armée.

En raison de sa connaissance de l’italien, il est affecté en mars à l’hôpital ambulant de l’armée de la Méditerranée.

On le retrouve ainsi à Fréjus, Grasse, Antibes, Sospel, Orneilles et Nice.

C’est ainsi qu’il a l’occasion de rencontrer et de faire la connaissance d’un jeune capitaine d’artillerie, Napoléon Bonaparte qu’il éblouit par son intelligence et l’étendue de sa culture qui le fera nommer médecin en chef de l’expédition d’Égypte.

Ensuite il est affecté à la division commandée par le général Masséna.

 

     Desgenettes doit faire face à une épidémie de typhus, contre laquelle il lutte avec succès.

 De retour à Paris en mars 1795, il est nommé médecin ordinaire de l’hôpital d’instruction militaire du Val de grâce et professeur de physiologie et de physique médicale un an plus tard.

Ces nouvelles fonctions ne lui permettent pas de participer à la campagne d’Italie au cours de laquelle le général Bonaparte se mettra en évidence.

     Le 11 janvier 1798, il épouse la fille de Colombier, ancien Inspecteur général des hôpitaux sous Louis XVI, qui est la belle sœur de Thouret le directeur de l’école de santé de Paris.

 

L’expédition d’Égypte (1798-1799).

 

     Desgenettes est nommé médecin chef de l’armée d’Orient.

Le 22 mars 1798 il se rend à Toulon afin de participer aux préparatifs de l’expédition d’Égypte qui vont durer deux mois.

Il se montrera si vaillant qu’au moment du départ Bonaparte l’invitera à bord du navire amiral l’Orient.

 

     En Égypte, Desgenettes et ses subordonnés instaurent des mesures d’hygiène et de prophylaxie rigoureuse : toilette, nettoyage des vêtements, désinfection des locaux, surveillance de l’alimentation.

     Les médecins observent des cas de variole, de scorbut, la fièvre de Damiette, la conjonctivite aiguë contagieuse et la dysenterie.

 

     En tant que Médecin chef de l’Armée d’Orient, Desgenettes eut à faire face à une épidémie de peste au cours de sa marche à travers le désert de Syrie.

Afin de soutenir le moral des troupes, il nie l’existence de la maladie et interdit que ce nom soit prononcé.

 

     Le 28 avril 1798, va se dérouler une scène qui va immortaliser le nom de Desgenettes.

Bonaparte s’était vu dans l’obligation de lever le siège de la forteresse de Saint-Jean d’Acre, et demande au personnel du service de santé d’évacuer les blessés et les malades.

Mais que fallait-il faire des pestiférés lorsque l’armée française aurait évacué ?

     Dans la crainte d’un massacre par les Turcs, Bonaparte aurait suggéré à Desgenettes, en présence du général Berthier, d’abréger leur vie par de fortes doses d’opium, ce à quoi Desgenettes répondit : « Mon devoir, à moi, est de conserver ces malheureux. »

Devant la détermination de son médecin chef, Bonaparte s’incline et les mourants seront donc transportés jusqu’à Jaffa.

     Une arrière garde fut laissée à Jaffa pour garder les pestiférés.

Cependant contraint d’abandonner la ville, Bonaparte va à nouveau s’interroger sur l’opportunité d’une évacuation des malades.

Il demande au Pharmacien en chef Royer du Laudanum (dérivé de l’opium) destiné à hâter la fin de certains malades en phase terminale.

Leur mort a également été attribué à un incendie.

De cet épisode il résultat une certaine tension entre Bonaparte et Desgenettes.

 

     L’armée de retour au Caire, Bonaparte s’exclama devant les membres de l’institut d’Égypte : «  que la chimie était la cuisine des médecins ! »

Desgenettes lui répliqua sèchement : « Comment définissez vous la cuisine des conquérants ? »

Desgenettes ne rentra en France qu’en 1801.

 

     Bonaparte devenu Premier Consul de la République fait nommer Desgenettes médecin en chef du Val- de Grâce et professeur d’hygiène à l’école de médecine.

 

     Le 19 mai 1802, est créée la Légion d’Honneur et Desgenettes est fait officier.

     Au lendemain de la proclamation de l’Empire, Desgenettes est désigné, en même temps que Larrey, Percy et Heurteloup inspecteur général du service de santé des armées.

     Lors de l’épidémie de fièvre jaune de 1804-1805 une mission médicale composée de Desgenettes et d’autres médecins se rendit en Espagne pour étudier les ravages faits par cette terrible maladie.

 

     En 1807, Desgenettes est nommé médecin en chef de la Grande Armée et assiste aux batailles d’Eylau, de Friedland et de Wagram.

Comblé de faveurs par Napoléon, il est fait chevalier en 1809 puis baron de l’Empire en 1810.

     Il sera de toutes les campagnes, sera fait prisonnier à Vilna durant la retraite de Russie, le seul énoncé de son nom lui valut la liberté.

De retour à Paris, il retrouve ses fonctions d’Inspecteur général des Armées, auquelles s’ajoute celles de médecin en chef de la Garde Impériale.

     C’est sous ce titre, durant la campagne de 1813 en Allemagne, qu’il enraye une épidémie de typhus en la citadelle de Torgau.

Il ne rentre en France qu’après la chute de l’Empire et le départ de Napoléon pour l’Île d’Elbe.

     Pendant les Cents Jours, il se rallie à l’Empereur qui lui rend sa place de médecin de la Garde Impériale.

Il est également à Waterloo le 18 juin 1815.

 

     Frappé d’apoplexie en 1834 au cours d’une de ses leçons, il reste lucide mais diminué, et à titre honorifique le gouvernement le nomme médecin chef de l’Hôpital des Invalides. Il consacre dès lors son temps à la rédaction de ses mémoires qu’il ne pourra terminer.

     Il meurt à Paris des suites d’une seconde attaque d’apoplexie le 3 février 1837.

 

Travail de recherche: Meylemans Rudy

 

 

              

                                  

 

 

 

     

 

 

 

 

 

Antoine-Augustin Parmentier

1737-1813

Pharmacien des armées.

 

     Le pharmacien militaire Antoine-Augustin Parmentier surtout connu pour avoir vulgarisé en France la consommation de la pomme de terre devrait l’être également pour ses recherches sur l’amélioration et la conservation des aliments.

 

     Il est né à Montdidier, dans la Somme, le 17 août 1737.

Après un court stage à la pharmacie Lombart, il devient élève à l’âge de 15 ans à la pharmacie Frison à Montdidier.

A 18 ans, il se rend à Paris poursuivre son apprentissage.

A l’age de 20 ans il participe à la guerre de Sept Ans (1756-1763) comme apothicaire sous-aide aux armées qui opéraient en Prusse contre l’Empereur Frédéric II.

Blessé et fait prisonnier, il passe une partie de son temps à herboriser dans le Hanovre. C’est ainsi qu’il découvre les vertus nutritives d’une solanacée, la pomme de terre, pendant sa captivité en Prusse.

A son retour à Paris en 1763, il reprend ses études.

Le 16 octobre 1766, il obtient le titre d’Apothicaire gagnant maîtrise à l’Hôtel Royal des Invalides.

 

Ses premiers travaux :

 

     En 1771, dans la pharmacie de l’Hôpital des Invalides à Paris, Parmentier commence des recherches sur les cultures végétales alimentaires, sur la chimie alimentaire et en particulier sur la composition chimique des pommes de terre.

     En 1772, il est Apothicaire-major des Armées Française.

 

La carrière militaire de Parmentier :

 

     En tant que militaire, nous savons qu’il a participé à la guerre de Sept Ans pendant laquelle il fut prisonnier.

Plus tard, il est engagé à la guerre de l’Indépendance Américaine (1775-1783)

Tout en restant dans l’armée comme administrateur des Hôpitaux et Inspecteur général du service de santé des Armées Impériales sous Napoléon Ier , Parmentier joua un grand rôle dans l’alimentation de la nation aux cours des guerres de la Révolution et surtout au cours du blocus continental.

En outre, il participe activement, de 1805 à 1813, aux campagnes de vaccination contre la variole entreprise dés 1799 avec l’appui du général Bonaparte, et avec les médecins Pinel et Guillotin.

 

 Parmentier créa aussi la société de pharmacie de Paris et fut associé à diverses institutions nationales où sa contribution fut très remarquée :

§         Adjoint au conseil de santé en 1782

§         Membre de l’Académie des sciences en 1795.

§         Nommé premier pharmacien des ramées en 1800.

§         L’Empereur Napoléon 1er lui remet la légion d’honneur.

§         Inspecteur général du service de santé de 1805 à 1813.

 

Parmentier était de ceux qui préféraient prévenir que guérir.

Il est mort à Paris le 17 décembre 1813, et est enterré au cimetière du Père Lachaise.

 

Travail de recherche: Meylemans Rudy

 

                                                

 

 

 

Nicolas Heurteloup

Tours le 26 novembre 1750

Chirurgien

 

     Un goût très  vif le décida à devenir chirurgien.

La fortune de ses parents était médiocre, son éducation s’en ressenti, mais son zèle, secondé par les plus heureuses dispositions, parvint à triompher de tous les obstacles.

     Il contribua par ses connaissances à relever le service de sanitaire de l’armée, utilisa son savoir dans plusieurs hôpitaux militaires de la France, notamment en Corse et à Toulon.

 

     En 1793, il devint membre du conseil de santé, où il siégea jusqu’à sa mort.

     Il remplaça, en 1808, le baron Percy à la grande armée d’Allemagne.

Chargé de la direction du service chirurgical, il déploya en cette occasion toute l’activité de la jeunesse, unie aux lumières qu’une longue expérience peut seul donner.

 

     Le grade d’officier de la Légion d’honneur et le titre de baron furent la juste récompense des services qu’il avait rendus, et dont les chirurgiens-majors de l’armée voulurent perpétuer le souvenir en faisant frapper, dans la capitale de l’Autriche, une médaille en l’honneur de leur chef.

 

     De retour à Paris, Heurteloup fut atteint, quelques temps après ce dernier et brillant succès, d’une paralysie, déterminée par une affection cérébrale à laquelle il succomba le 27 mars 1812 à l’age de soixante deux ans.

 

     Heurteloup ne doit pas être compté au nombre des chirurgiens qui ont enrichi leur art de découvertes précieuses ou d’opération importante, mais il est un des meilleurs inspecteurs généraux qu’ait possédé le service de santé militaire français.

Des talents administratifs d’un ordre supérieur, une connaissance approfondie de l’organisation et tous les détails du service des hôpitaux militaires, une justice tempérée par la douceur et la bienveillance, une ardente philanthropie, telles sont les qualités qui le distinguaient, et qui firent un homme remarquable dans le poste élevé qu’il occupait.

 

 

Travail de recherche Meylemans Rudy

 

 

Boyer Alexis

Chirurgien et anatomiste

1760-1833

 

     Alexis Boyer, naquit le 1er mars 1757 à Uzerche (Limousin).

Ses débuts furent bien modestes.

Vers la fin 1774, il se rendit à Paris afin d’y faire ses études de médecine.

Il suivit les cours et fréquenta les salles d’anatomie où il démontra son habileté.

    

     En 1781, il obtint la médaille d’or à l’École Pratique de la Faculté.

L’année suivante, il fut nommé interne à l’hôpital de la Charité, où il eut pour maître Antoine Louis et Pierre-Joseph Desault, auquel il fut particulièrement attaché .

 

     En 1788, il fut attaché à ce même hôpital en qualité de chirurgien gagnant maîtrise sous les ordres de Joseph-Louis Deschamps.

Résidant et chirurgien à la Charité à partir de 1792, il donna des cours d’anatomie.

Son traité d’anatomie fut accueilli avec faveur par les étudiants et demeura longtemps un classique.

 

     A la création des Écoles de Santé en 1795, il fut professeur adjoint de Raphaël-Bienvenu Sabatier pour la chaire de médecine opératoire.

Cette même année, il travailla à l’Hôtel-Dieu comme médecin, puis comme professeur adjoint de Desault pour la première chaire de clinique chirurgicale (1795-1822).

Il quitta son poste pour la chaire de pathologie externe et c’est de cette époque que date sa réputation.

 

     En 1804, il fut nommé membre du service de chirurgie de l’Hôtel-Dieu et devint professeur de chirurgie de l’École de Santé, où il obtint aussi la chaire de clinique chirurgicale.

 

     Sur la présentation de son confrère Jean-Nicolas Corvisart, il devint premier chirurgien de Napoléon 1er  en 1805.

En 1806 et 1807, il accompagne l’Empereur dans les deux campagnes de la guerre de Prusse.

Après ces campagnes l’Empereur lui donna le titre de baron d’Empire.

Boyer servit tous les régimes.

Le soir de l’abdication de l’Empereur, il aurait dit ces mots :

     « Je perds tout mais je lirai une page de Sénèque et je n’y penserai plus ».

Patriote enthousiaste, il prit part à la prise de la Bastille avec les élèves du Collège de Chirurgie.

 

Travail de recherche: Meylemans Rudy

 

 

 

Autres noms de la médecine d’empire

 

 

Bousquet

 

Chirurgien major au 25e de ligne.

Chevalier de l’Empire (16 mai 1813).

 

Boysset Jean-Guillaume

 

Médecin des armées.

Chevalier de l’Empire (26 avril 1811).

 

Broussonnet

 

Médecin en chef de l’hôpital de Montpellier et

 Professeur de clinique à la faculté de médecine.

Chevalier de l’Empire (19 janvier 1811).

 

Cadet de Gassicourt Charles-Louis

 

Pharmacien ordinaire de l’Empereur.

Membre du conseil de salubrité de Paris

1769-1821

Chevalier de l’Empire (15 juillet 1810).

 

Chifoliau

 

Médecin principal des armées.

Chevalier de l’Empire (5 janvier 1810)

 

Damelincourt

 

Chirurgien major au 33e de ligne.

Chevalier de l’Empire 24 août 1811).

 

Dubois Antoine

 

Chirurgien en chef des armées,

Premier accoucheur de l’impératrice,

Professeur à la faculté de médecine de Paris.

1758-1837

Baron de l’Empire (23 avril 1812).

 

Hoin

 

Chirurgien aide major des grenadiers de la garde.

Chevalier de l’Empire (14 août 1813).

 

Kitz

 

Chirurgien major au 1er régiment de la Vistule.

Chevalier de l’Empire (9 octobre 1813).

 

Lanefranque

 

Médecin attaché à la maison de l’Empereur,

Médecin en chef de l’hospice de Bicêtre.

Chevalier de l’Empire (16 décembre 1810).

 

Paullet

 

Chirurgien major de la Garde Impériale,

Chirurgien en chef adjoint de l’Empereur et de

L’hôpital de la Garde.

Chevalier de l’Empire (3 mai 1809).

Renoult

 

Chirurgien major de la gendarmerie d’élite.

Chevalier de l’Empire (5 octobre 1808).

 

Sue Jean-Joseph I

 

Médecine en chef de la Garde Impériale

1760-1830

Chevalier de l’Empire (21 décembre 1808).

 

Vergez

 

Médecin en chef des pages,

Des maisons impériales d’Ecouen, de Saint-Denis.

Chevalier de l’Empire (9 octobre 1813).

 

Yvan

Né à Toulon le 18.04.1765 et mort à Paris le 29.12.1839

Chirurgien ordinaire de l’Empereur,

Chirurgien en chef de l’hôtel impérial des Invalides

Baron de l’Empire (31 janvier 1810).

Donataire de Fontainebleau.

Il fait ses études dans sa ville puis devient chirurgien aide major de 1er classe et sert lors de la première campagne  d'Italie.

Affecté au quartier général, il est attaché à la personne même de Bonaparte.

" On le voyait toujours à cheval derrière l'Empereur, il semblait attaché à son ombre"

La veille d'Austerlitz, son cheval qui s'emballe lui provoque une hernie.

Nommé Officier de la Légion d'Honneur en 1807.

A la bataille du pont de Lodi, le chirurgien Yvan, qui était adjoint du chirurgien major Sicard, eu l'occasion de se distinguer en soignant le pied blessé de l'empereur blessé par une balle perdue.

L'empereur lui demanda aussi par la suite un sachet d'opium qu'il portait au cou au cas ou il devrait se suicider.

M. Yvan, qui devait tout à sa majesté, qui avait reçu le titre de baron de l'Empire, qui avait été nommé chirurgien en chef de l'hôtel des invalides et inspecteur général du service de santé en 1814.

Dans l'armée, il était surnommé le Roustam de la chirurgie.

Au moment de l'abdication, son attitude fut chocante: après avoir reçu une importante gratification et la cravate de commandant de la Légion d'Honneur, il quitta Fontainebleau sans même prendre congé de Napoléon.

Le jour où l'Empereur ressentit une indisposition si violente qu'on l'attribua au poison, il fut mandé près de l'Empereur, et le voyant dans cet état, ne songea plus au devoir que lui imposait la reconnaissance.

Abandonnant Sa Majesté aux souffrances qu'elle ressentait encore, il descendit dans la cour, enfourcha le premier cheval qu'il trouva, et regagna Paris en toute hâte; il aima mieux reprendre son poste aux Invalides que de consacrer désormais ses soins et ses services à la grandeur déchue et de suivre l'Empereur dans sa retraite.

Il sera cependant chirurgien en chef des invalides jusqu'à sa retraite le 31 mars 1832, date à laquelle il est remplacé par le Baron Larrey.

 

 

 

Hallé Jean-Noël

 

Membre de l’institut,

Premier médecin de l’Empereur,

Professeur au Collège de France,

1754-1822.

Chevalier de l’Empire.

 

Raphael, Bienvenu Sabatier

 

Chirurgien en chef de l'hôpital des invalides.

Membre de l'institut.

Inspecteur du service de santé de l'armée du Rhin.

1732-1811

François-Augustin-Casimir Legay.

 

          Je ne pouvais pas citer de grand nom de la médecine d’Empire sans citer le nom de l’aïeul de notre membre de compagnie et actuellement président en fonction, je cite Jean Legaye, Médecin orthopédiste, qui a suivi les traces médicales de François-Auguste Legay mais aussi de son père qui était médecin pédiatre que j’ai bien connu.

          François-Auguste-Casimir Legaye, né le 9 janvier en 1776 à Conteville, arrondissement de Boulogne-sur-Mer, était fils de cultivateur. Ses études littéraires et scientifiques furent interrompues par la tourmente révolutionnaire.

          Après avoir puisé les premières notions de médecine chez le docteur Bertrand, il embrassa à l’âge de 16 ans la chirurgie militaire pour laquelle il avait une vocation décidée.

Il fut commissionné le 1er Août 1792 comme chirurgien de troisième classe à l’armée du Nord. Il reçu sa nomination de Dezoteux, inspecteur général du service de santé et médecin en chef des armées.

          Employé pendant cinq ans et demi à l’hôpital de Douai sous les ordres du chirurgien en chef Gelée, Legay d’une intelligence remarquable , put y profiter des moyens d’instruction.

          Après la déroute près de Lille et le désastre près de Mons, beaucoup de blessé français et autrichiens furent reçu à l’hôpital de Douai. Mais ces chirurgiens ayant été accusés par le comité révolutionnaire de mieux soigner les soldats autrichiens que les nôtres, Legay pris la parole et dit : « Nous recevons et soignons tous les blessés, amis et ennemis ; une fois entrés chez nous, ils ont tous les mêmes droits à nos soins, sans exception. » Il fut applaudi par toute l’assemblée.

          Legay avait été successivement attaché aux hôpitaux de Dunkerque, d’Anvers, de Turin et d’Aix-la-Chapelle, lorsqu’il fut nommé, le 1 er février 1804, chirurgien aide-major au 16ème régiment de dragons à Calais, où il faisait partie de l’armée d’Angleterre dont le quartier général était au camp de Boulogne.

          Au mois d’août 1805, Legay partit avec la Grande Armée, traversant la France, franchit le Rhin et arriva sur les bords du Danuble. Legay respirant pour la première fois la fumée de la poudre à canon éprouva une émotion que les plus braves éprouvent, pour faire place au sang-froid, au zèle et à l’aptitude qui firent remarquer dès ce début de sa carrière dans la chirurgie militaire.

          Legay fut mis à la tête du service de l’hôpital de Staukrau par le célèbre Percy pour y soigner les blessés.

Ces blessés réunis en grand nombre devinrent un foyer d’infection de typhus. Legay ne recula point devant ce nouveau danger. On le vit partout et toujours au lit des malades.

          Legay fut désigné en 1806, à la campagne de Prusse, au service des ambulances de première ligne. Les pieds dans la neige et les mains engourdies par le froid, il pratiqua sous le feu de l’ennemi, un grand nombre d’amputation.

          Placé le 19 mai 1807 au 2ème  bataillon principal du train d’artillerie, Legay fit les campagnes d’Espagne en 1808, 1809, 1810 et 1811. Chargé ensuite du service de l’hôpital de Mondragon, et plus tard de celui de Vittoria par ordres du chirurgien en chef Percy auxquels il répondit en prenant des fonctions supérieures à celles de son grade.

          A son retour d’Espagne, Legay passa comme aide-major à l’hôpital de Metz le 1er février 1812.

Le 5 août de la même année, il fut enfin nommé chirurgien-major au 9ème  corps de la Grande Armée.

          Arrivé le 1er octobre à Smolensk, un poste supérieur lui fut confié. Larrey le chargea des fonctions de chirurgien principal pour dix mille blessés français et russes dans quinze grands bâtiments transformés en hôpitaux.

          Pendant la désastreuse retraite, Legay se montra toujours à la hauteur de sa mission. Ce fut en marchant continuellement que Legay put résister longtemps. C’est un sous-officier du train d’artillerie où il avait servi qui le reconnu, le plaça à côté de lui sur un fourgon, lui prodigua tous les soins possibles et le rendit à la vie. Atteint d’une ophtalmie qui l’avait rendu presque aveugle et ayant les jambes enflées et paralysées par le froid, Legay ne fut complètement rétabli qu’après trois mois.

          Attaché par décision ministérielle du 13 février 1813 au 3ème corps d’armée commandé par le maréchal Ney, Legay se trouva à presque toute la seconde campagne de Saxe. Il accompagnait nos braves au combat. Il se trouvait à Bautzen, à la bataille de Dresde. A Leipzig, Legay comme d’autres confrères ne quitta les blessés qu’après les avoir confiés aux soins des habitants.

          Larrey, accompagné de ses chirurgiens, au nombre desquels était Legay, diminua l’épidémie de typhus et sa progression à Mayence. Le 14 novembre 1813, il reçut l’ordre de se rendre à l’hôpital de Metz pour y soigner de nombreux malades évacués sur cet hôpital. Il y resta jusqu’au 7 juin 1814. Désigné pour le 6ème escadron du train d’artillerie, il se rendit à Auxonne où était cet escadron. Ainsi Legay n’assista point aux luttes héroïques de la malheureuse campagne de France et ne fut pas témoin des adieux du grand capitaine à ses soldats. Il continua son service pendant la triste période des cents jours et regretta vivement de n’avoir pas été présent à la funeste bataille de Waterloo où Larrey ne pouvait suffire aux nombreux blessés.

          Après le licenciement de l’armée de la Loire dont il faisait partie, Legay fut envoyé à Péringueux dans un nouveau poste.

 Mais jugeant que sa position morale et sa tâche comme chirurgien militaire devait se terminer, il demanda sa retraite et vint se fixer à Boulogne-sur-Mer en 1816. Il y pratiqua la médecine jusqu’en 1856 où il fut succédé par son fils.

          Frère d’arme des illustres Percy et Larrey, qui l’honoraient de leur estime et de leur amitié, Legay était l’un des plus anciens des chirurgiens-majors en retraite.

           Il reçu la décoration de chevalier de la Légion d’Honneur qu’en 1846. Décoration qu’il n’avait jamais demandée, mais pour laquelle il avait été proposé avant la chute de Napoléon.

          Legay possédait toutes les qualités physiques et morales du chirurgien militaire. Il a supporté les fatigues de la guerre, bravé les dangers du champ de bataille, résisté aux épidémies des climats, aux épidémies.

         Pendant la maladie aiguë dont il fut atteint, Legay supporta ses souffrances avec courage.

          Legay succomba le 1er juillet 1860 à l’age de quatre-vingt-quatre ans.

          Je remercie son descendant pour ces informations qu’il a recueilli par les recherches les écrits de Cazin, ancien chirurgien militaire et la justice de paix de Boulogne, Calais qui a bien voulu les transmettre. 

 

 

Collection privée Professeur Turos

 

 

 

Médecins de la maison Impériale

 

Le service de santé personnel de Napoléon

 

 

          La santé de Napoléon le préoccupait au plus haut point. Son hygiène bucco-dentaire était irréprochable. Ses problèmes d’hémorroïdes récurrentes, très fréquentes chez les cavaliers, lui était bien connu.

          Convaincu de fameux adage : « qui veut aller loin, ménage sa monture », il avait établi un service de santé personnel aménagé sur le mode des anciens rois de France. C'est-à-dire un service directement rattaché à sa personne et qui le suivait partout, aussi bien en campagnes militaires que dans les diverses résidences.

          La Maison de l’Empereur disposait donc de différents services qui étaient placés sous différentes autorités comme le Grand aumônier, le Grand chambellan, le Grand maréchal du palais, le Grand écuyer, le Grand veneur, le Grand maître de cérémonies, l’Intendant général de la couronne et le Trésorier général de la couronne.

          Le service de santé personnel de l’Empereur est placé sous la tutelle de l’Intendant général de la maison qui n’est autre que Charles Pierre Claret de Fleurieu en 1805, puis Pierre Antoine Noël Bruno Daru en 1908 associé à Louis Costaz en 1810. 

 

Le service de santé de la Maison de l’Empereur selon l’Almanachs impériale, 1805-1813 et Pouliquen, 2007 :

1805

·        Premier médecin

·        Médecin ordinaire

·        Premier Chirurgien

·        Chirurgien Ordinaire

Jean-Nicolas Corvisart

Hallé

Alexis Royer

Alexandre Urbain Yvan

1806

·        Médecins de l’infirmerie de la Maison impériale

·        Médecins consultants

 

·        Chirurgiens de l’infirmerie et de la Maison impériale

·        Chirurgiens consultants

 

·        Premier Pharmacien

·        Pharmacien ordinaire

 

·        Médecin oculiste

Lanefranque, Leclerc, Guilloneau

Paul Joseph Barthez, Lepreux, Malouët, Pinel

Horeau, Varelliaud

 

Lassus, Pelletan, Pierre François Percy, Sabatier

Nicolas Deyeux

Charles Louis cadet de Gassicourt, Clarion

De Wenzel

1808

·        Chirurgien de l’infirmerie et de la Maison impériale

·        Pharmacien ordinaire

Ribes, Jouan

 

Bouillon-Lagrange

1809

·        Médecin de l’infirmerie et de la Maison impériale

·        Médecin consultant

·        Chirurgien de l’infirmerie et de la Maison impériale

·        Chirurgien adjoint en survivance

·        Chirurgien d’habitation à Saint-Cloud et aux autres lieux circonvoisins

·        Pharmacien ordinaire

·        Chirurgien- bandagiste

Lerminié, Bayle

 

Andry

Lacournère

 

Jouan

 

Lassoujade

 

 

Rouyer

Ronsil

 

 

 

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